L’univers des BD est tout nouveau pour moi. Je suis plutôt habituée à lire des pavés de 1000 pages écrits en tout petit.
Mais je m’y intéresse depuis quelques temps et plus ça va, plus j’apprécie.
Je fais abstraction d’un tas de BD que j’ai lues étant plus jeune et qui pour moi restent des grands classiques (Astérix, Boule et Bill, Gaston Lagaffe… et toute la collection de Fluide Glacial qui trainait chez mes parents).
J’ai commencé par un manga, Death note (Black edition), parce que j’ai vu quelques épisodes de l’animé que j’ai trouvé sympa.
J’ai beaucoup aimé. Mais ça reste un classique.
Ensuite, j’ai commencé à constituer une PAL avec des œuvres un peu plus originales.
Watchmen, d’Alan Moore et Dave Gibbons.
Un vieux classique aussi, du moins pour les initiés. J’ai adoré. Rien à voir avec un comics, je ne m’attendais pas à ça.
Pour le suivant, j’ai complètement changé de style et là, j’ai pris une grosse claque.
Blast, de Manu Larcenet.
Roman graphique en 4 tomes, très sombre et tellement… humain.
Je n’ai lu que le premier, les autres vont suivre très vite.
Blast, c’est l’histoire d’un homme qui a subi la première partie de sa vie, une « grasse carcasse » qui a finalement toujours accepté d’être détesté pour ce qu’il était : un gros.
Et qui va un jour se réveiller. Pour vivre, enfin.
Sauf que… sauf que son « éveil » est assez particulier
Ce roman graphique est plein de vérités (et de clichés, mais tellement vrais) sur la condition humaine, la manière dont on se traine des fardeaux et des chaines dans notre société actuelle, et la liberté qu’on ressent quand on s’en détache enfin.
Vraiment, je ne peux que le conseiller. Pour suivre le ton de l’histoire, les dessins sont tous en noir et gris. Sauf quelques-uns, à des moments bien précis.
Peut-être qu’il vaut mieux éviter de le lire par une pluvieuse et morne journée d’hiver. Ou alors, peut-être que si, en fait…
Un petit extrait qui m’a marqué plus que les autres :
L’alcool, au même titre que n’importe quel produit qui modifie la perception, est un formidable outil d’expérimentation intellectuelle
Hypocrite époque qui exalte les modifications corporelles douloureuses « Souffrir pour maigrir, se muscler la viande ou le croupion »
« Se tatouer, se percer, se gonfler de plastique, se faire drainer la graisse comme on vide une fosse septique, se faire charcuter le nez, les joues, les lèvres, les mamelles, les complexes »
« Mais dès qu’on exprime le désir de se modifier l’esprit, surtout au travers d’une délicieuse ivresse, on devient un méprisable déséquilibré »
Ma PAL est encore petite, alors je cherche toujours à la compléter !